Marche pour la libération des enseignants turcs victimes des purges d'Erdogan
Marche pour la libération des enseignants turcs victimes des purges d'Erdogan
Marche pour la libération des enseignants Turcs victimes des purges d'Erdogan
MARCHE POUR LA LIBÉRATION DES ENSEIGNANTS TURCS
VICTIMES DES PURGES D'ERDOGAN
DE L'ULG À L'ULB
POUR SELIH ET NURIYE
En ce moment, une des plus belles pages de l'histoire de la démocratie s'écrit en Turquie.
Deux profs en grève de la faim depuis 4 mois (Nuriye Gülmen et Semih Özakça), un sociologue manchot (Veli Saçilik dont le bras a été arraché en juillet 2000 durant une opération de l'armée contre les détenus politiques de la prison de Burdur), une prof cardiaque (Acun Karadag), une prof asthmatique (Esra Özakça, épouse de Semih) résistent avec des moyens dérisoires (leur corps, leur voix, leur plume et leur courage) contre la machine répressive d'Erdogan.
Ces travailleurs ont tous été victimes des purges lancées par le régime au lendemain du coup d'Etat manqué de juillet 2016.
Après des mois de sit-in devant le monument aux droits de l'homme à Ankara, Nuriye et Semih ont décidé d'entrer en grève de la faim.
Le combat de Nuriye et de Semih incarne aujourd'hui l'espoir de cette «autre» Turquie, plus de 24 millions de citoyens méprisés, ignorés et maltraités par le pouvoir. Cette «autre» Turquie est aujourd'hui mobilisée pour demander la libération et la réintégration de Nuriye, de Semih et de tous leurs collègues injustement licenciés.
En Belgique, un Comité pour la levée de l'état d'urgence en Turquie -composé de démocrates turcs issus de divers horizons- a multiplié les actions de soutien à Nuriye et Semih: grèves de la faim, rassemblement devant le consulat turc, activités sportives et concerts de soutien faisant écho à la solidarité internationale qui s'est construite autour de l'opposition turque.
Aujourd'hui, des personnalités du monde politique, du cinéma, de la littérature ou de la musique ont exprimé leur soutien à Nuriye et Semih: Costa Gavras, Roberto Saviano, Mikis Theodorakis, Manu Chao, Noam Chomsky, Jennifer Clement, John Coetzee, Ken Loach, Gianni Pittella, Joel L. Lebowitz, Randa Haines, Sepideh Farsi…
Face à une dictature de plus en plus délirante qui arrête des journalistes ou des enfants pour un simple tweet et qui emprisonne la statue de droits humains à Ankara pour empêcher tout rassemblement de solidarité avec Nuriye et de Semih, nous savons que seule la solidarité citoyenne peut faire plier «l'homme malade de l'Europe».
C'EST POURQUOI, nous avons décidé d'entamer une «Marche pour la liberté de Nuriye et Semih» de l'université de Liège (ULg) à l'université libre de Bruxelles (ULB) en passant par l'Université catholique de Louvain (KUL).
Notre Marche commencera ce mardi 4 juillet à 10h à la place du XX août à Liège et s'achèvera vendredi 7 juillet vers 16h au campus du Solbosch à l'ULB.
Pendant 4 jours, nous donnerons de notre souffle à Nuriye et Semih, pour qu'ils puissent vivre libres et dans la dignité.
Au nom du Comité pour la levée de l'état d'urgence en Turquie
Bahar Kimyongür
0485 / 37 35 32
Source : message reçu le 3 juillet 16h