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19:30

Commémoration 40 ans du Coup d'État en Argentine

vendredi 18 mars 2016 à 19h30

Commémoration 40 ans du Coup d'État en Argentine

1976-2016 : COMMÉMORATION 40 ANS DU COUP D'ÉTAT EN ARGENTINE & l'invitée HILDA PRESMAN

PDF programme résumé en annexe ou, plus complet, sur le site de la Maison de l'Amérique Latine - Continuer la lecture → + rajouts,

à partir de jeudi le 10 mars et jusque vendredi le 22 avril, par 6 associations et en 4 lieux différents à BXL :

Commémoration 40 ans du Coup d'État en Argentine

1976 - 2016 (PLUS JAMAIS ÇA)

PROGRAMME

JEUDI 10 MARS A 20H

Projection du documentaire «Le Coup: Chronique d'une conspiration» du réalisateur argentin Matías Gueilburt, (2006 - 96', ST F). Suivi d'un échange avec le public sur le thème: «Monopole ou liberté de la presse».

Organisation: CIDAL (Coordination Contre l'Impunité et pour la Démocratie en Amérique Latine) et MAL(Maison d'Amérique latine).

Bar ouvert.

Lieu :Salle de projection Maison de l'Amérique Latine, rue du Collège, 27 à 1050 Bxl.
PAF: 3 Euro / 2 Euro étudiants et demandeur d'emploi.

"El Golpe, Crónica de una conspiración" :

El documental narra la situación social, política y económica de la Argentina cuando ocurrió el golpe de estado del 24 de marzo de 1976. Con entrevistas exclusivas con los periodistas, expresidentes y actores de la época, y el revelado de documentos nunca antes publicados.

Título original El Golpe: Crónica de una conspiración (TV) Año 2006 Duración 87 min.
País Argentina
Director Matías Gueilburt Guión Matías Gueilburt
Reparto Documentary, Gastón Pauls
Productora Anima Films / The History Channel Género Documental | Dictadura argentina. Telefilm. Documental sobre Historia

VENDREDI 18 MARS A 19H30

Projection du documentaire - «The Argentina Experiment» du réalisateur grec Yorgos Avgeropoulos. (2011, ST F). Suivit d'un débat sur le thème: «L'Argentine et le retour au néo libéralisme» avec la participation de Hilda Presman, membre de la Commission des droits humains de la province de Corrientes, Argentine.

Organisation: Le Cinéma d'ATTAC, CIDAL, Libération films.

Lieu : Botanique, rue Royale, 236 à 1210 Bxl.
PAF: 6 Euro/3 Euro étudiants et demandeur d'emploi.

Quinze ans après avoir connu une crise économique avec cessation de payement de la dette, le default, et blocage des comptes bancaires, el corralito, l'Argentine a élu le président de droite Mauricio Macri, qui se propose de tourner le dos aux politiques de relance appliqués avec un certain succès entre 2003 et 2015, pour revenir au recettes conseillés par la FMI. Comment expliquer ce choix ? L'Argentine risque-t-elle une nouvelle crise économique ?

Le documentariste grec Yorgos Avgeropoulos a vécu en Argentine la crise de fin 2001 et y retourne 10 ans après pour une nouvelle autopsie de l'Etat du pays. Composé d' images d'archive et de filmages 2011, son film « The Argentina Experiment » donne à voir et à entendre les victimes, des dirigeants partisans de rompre avec le FMI mais aussi le ministre Cavallo, partisan ardent des privatisations et des « aides » du FMI. « The Argentina Experiment » est entièrement situé et tourné en Argentine, néanmoins la Grèce s'enfonçant alors dans la crise est dans les échanges qu'a Avgeropoulos avec ces interlocuteurs plus d'une fois présente.

MARDI 22 MARS A 19H30

Projection du film «La Mirada Invisible» du réalisateur argentin Diego Lerman. (2010 - 97', ST F) Suivi d'un débat sur le thème «Ado et Dictature» avec la participation de Hilda Presman, membre de la Commission des droits humains de la province de Corrientes, Argentine.

Organisation: CIDAL et MAL.

Bar ouvert.

Lieu : Salle de projection Maison de l'Amérique Latine, rue du Collège, 27 à 1050 Bxl.
PAF: 3 Euro /2 Euro étudiants et demandeur d'emploi.

Buenos Aires, mars 1982. Dans les rues de la capitale argentine, la dictature militaire est contestée. María Teresa est surveillante au Lycée National de Buenos Aires, l'école qui forme les futures classes dirigeantes du pays. Elle a 23 ans et veut bien faire. M. Biasutto, le surveillant en chef, décèle tout de suite en elle l'employée zélée qu'il attendait et lui apprend à être l'oeil qui voit tout, mais qui échappe aux regards des autres : l'oeil invisible. María Teresa se lance alors dans une surveillance acharnée de ce petit monde clos, imaginant, décelant, traquant…

JEUDI 24 MARS A 19H30

Projection du film - «Los del Suelo» du réalisateur argentin Juan Baldana (2014 - 109', ST F). Suivi d'un débat sur le thème: «Les luttes des ligues agraires et leurs projets du développement » avec la participation de madame Hilda Presman membre de la Commission des droits humains de la province de Corrientes, Argentine.

Organisation: Bruxelles Laïque.

Lieu : Avenue de Stalingrad, 18 à 1000 Bxl.

VENDREDI 8 AU 22 AVRIL A 19h30

Exposition collective d'artistes argentins. Vernissage le 8 avril suivi d'une soirée de musique et poésie.

Organisation: Grupo Juntos.

Lieu: Maison des Femmes de Schaerbeek, rue Josaphat, 253 à 1030Bxl.

VENDREDI 22 AVRIL A 19h30

Soirée de clôture avec la projection du documentaire « Mostrame » , (2007 - 47', ST F). Suivi d'une rencontre avec la réalisatrice Aneleen Hermans sur le thème: «L'art, la mémoire et la dictature».

Organisation: Grupo Juntos. Bar Ouvert.

Lieu : Maison des Femmes de Schaerbeek, rue Josaphat, 253 à 1030 Bxl. Bar ouvert.

Invitée le 18, 22 & 24 mars :

Hilda Presman

Mis en ligne le 24/03/2006 à 00:00 Par Véronique Kiesel

photo pierre-yves thienpont

Le 24 mars 1976, Isabel Peron, troisième femme de Juan Peron - elle lui avait succédé à sa mort en juillet 1974 - est renversée par un coup d'Etat du général Videla. Il met sur pied une junte militaire. Mission : « combattre la subversion ». Trente mille personnes y perdront la vie, arrêtées, torturées, exécutées, disparues, avant le rétablissement des institutions démocratiques en 1983. Des années noires, mais qui ont vu de nombreux simples citoyens s'engager, contre la barbarie, pour réclamer la justice, au péril de leur vie.

Parmi eux, Hilda Presman : « J'ai été arrêtée pendant une quarantaine de jours, peu après le coup d'Etat, mais je ne me considère pas comme une victime de la dictature. Je commençais à peine mes études universitaires dans la ville de Corrientes, capitale de cette province du nord-est du pays. L'activité démocratique des étudiants, nos débats, tout cela a été brutalement interrompu par les militaires, et plusieurs étudiants et professeurs ont été enlevés. La province de Corrientes n'a pas été la plus touchée par la répression, mais celle-ci y a fait beaucoup de dégâts. »

Au début des années 80, Hilda intègre la Commission des droits humains de Corrientes qui cherche des informations sur les prisonniers politiques et les disparus, une soixantaine dans la province. « Nous nous sommes rendu compte que la répression avait frappé dans trois zones distinctes : si dans la capitale, Corrientes, c'était surtout le milieu étudiant qui a souffert, en zone rurale, c'étaient les paysans et l'Eglise proche de la théologie de la Libération. Des religieuses françaises ont ainsi été assassinées. Le troisième point noir, ce fut une localité, à la frontière avec le Brésil, le Paseo de Los Libres. Une caserne militaire devint un centre de répression qui séquestra des opposants, surtout argentins ou brésiliens, qui tentaient de passer la frontière, et ce dans le cadre du plan Condor, système créé par les dictatures pour régler leur compte à tous les opposants. »

La recherche de la vérité et de la justice a été longue pour les proches des victimes et les associations de défense des droits humains. Si au rétablissement de la démocratie, le président Raul Alfonsin s'engage à juger les militaires responsables des violations des droits humains, il fait finalement voter des lois d'amnistie (lois d'Obéissance due et de Point final) en 1986-87, complétées en 1990-91 par des décrets signés par le président Carlos Menem, amnistiant des centaines de militaires.

« Le processus de lutte pour la vérité et la justice a été long et sinueux, détaille dans un sourire Hilda Presman. Nous, défenseurs des droits humains, avons depuis le début dû chercher un interstice pour passer, pour demander justice pour les disparus, les torturés. La première étape, ce fut les « jugements pour la vérité », une recherche sur le déroulement des faits, sans possibilité de punition pénale. En 1991, de premières poursuites ont été lancées contre des militaires argentins à l'étranger, en Espagne d'abord, en Italie, France, Allemagne, Israël... »

« En 1995, poursuit-elle, nouvelle étape : les juges argentins acceptent des dossiers relatifs aux vols de bébés nés de prisonnières séquestrées. Ces crimes n'étaient pas couverts par l'amnistie. De premières condamnations sont prononcées . »

Il faudra attendre 2003 pour que les lois d'amnistie soient annulées à la demande du président Nestor Kirchner, et la confirmation en 2005 de la validité de cette annulation par la Cour suprême pour que la justice entre à nouveau en action. « La décision prise en 2003 a permis de réactiver l'intérêt des citoyens, ajoute Hilda. Et nous avons pu sortir toutes les informations accumulées depuis plus de vingt ans et enfin les porter au pénal. Mais certains hauts responsables, à Corrientes comme dans le reste du pays, sont déjà morts, impunis. »

Si Hilda est intarissable sur la lutte des Argentins pour récupérer leur histoire, leur droit à la vérité, elle n'aime pas parler d'elle. Elle ne veut pas raconter son emprisonnement en 1976 - « Ce n'était rien, mes parents savaient où j'étais » - ni les menaces de mort qu'elle a reçues en 2000 et à propos desquelles Amnesty International a dû lancer une action urgente - « J'ai reçu des lettres pendant quelques mois, et puis cela a cessé. » Des lettres dans lesquelles on lui annonçait qu'elle avait été condamnée à mort et serait exécutée à l'arme blanche dans les huit jours, pour ne pas gaspiller de munitions...

C'est grâce à des militants comme Hilda que la lumière commence à être faite sur les années noires de l'Argentine. Mais ces décennies d'impunité ont laissé des traces. La violence policière fait toujours des victimes en Argentine : plus de 2.000 morts depuis la fin de la dictature en 1983. Le combat n'est pas terminé...

BB



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