Rassemblement pour exiger la démission de J. Bens, patron de la "sécurité" nucléaire
Rassemblement pour exiger la démission de J. Bens, patron de la "sécurité" nucléaire
POUR ASSURER L'APPROVISIONNEMENT ÉLECTRIQUE ET LA SÉCURITÉ NUCLÉAIRE, LA DÉMISSION DE MONSIEUR BENS EST INCONTOURNABLE
Rendez-vous ce mercredi 18h rue Ravenstein, 36 à 1000 Bruxelles
Le nucléaire est une technique de production énergétique extrêmement dangereuse du fait des conséquences qu'un accident peut engendrer. Fukushima est on ne peut plus clair à cet égard. Le recours à cette technique laisse aussi à de nombreuses générations à venir le soin de régler toute une série de problèmes (démantèlement, gestion des déchets notamment) toujours sans solution à ce jour. En outre, les nombreux incidents ces dernières années dans les centrales belges montrent que, pour la sécurité d'approvisionnement et face au risque de blackout, le nucléaire fait désormais partie du problème, pas de la solution.
Pour faire face à ces risques et défis, nous avons besoin d'une agence de sécurité nucléaire totalement indépendante et capable de prendre avec recul la mesure des faits. Nous avons aussi besoin de pouvoir obtenir, avant toute nouvelle entreprise, les avis éclairés d'experts extérieurs à notre pays.
On est loin du compte.
Le dossier nucléaire souffre chez nous de plus en plus du syndrome du Titanic. Il montre à souhait l'incapacité de nos édiles à envisager et à tenir compte des signes annonciateurs d'un accident grave en Belgique : réacteurs en limite d'âge, prolongation décidée par la majorité en dehors des balises de sécurité fixées, cuves dont les fissures ont été découvertes tardivement et dont on a, dans un premier temps, minimisé l'ampleur, accidents de plus en plus fréquents et aux causes non-maîtrisées, …
Le nucléaire nuit aussi à la démocratie, avec une ministre dont le cabinet représente largement Electrabel et qui ment au Parlement, dissimule des documents importants, etc.
Les propos tenus récemment par monsieur Bens témoignent une fois de plus de son absence de neutralité. Dans Le Soir du 1er juin, il a montré à nouveau à quel point il est obnubilé par son passé et sa croyance dans la toute-puissance technicienne de l'homme. Il ne sait plus prendre la distance nécessaire à la sécurité nucléaire comme le montrent au moins les 4 faits suivants :
- le feu vert donné au redémarrage de réacteurs atteints de microfissures qui ont dû être fermés en urgence quelque temps après;
- ses propos, hors réalité (il ne tient absolument pas compte de l'effet des radiations), sur le nombre de morts à la suite de l'accident de Fukushima alors que la catastrophe est toujours en cours;
- sa déclaration que le nucléaire est chez nous sûr à 101 ou même 100% comme il s'en est corrigé récemment ;
- sa déclaration d'il y a quelque jours, par laquelle il affirme que « l'échéance de fin décembre est envisageable » pour le redémarrage des centrales de Doel alors qu'il a affirmé il y a peu de temps au journal l'Echo qu'« il faudra deux à trois ans de travaux avant de prolonger les centrales de Doel… ».
Son remplacement est devenu incontournable et pas Seulement pour des faits de corruptions dont il a fait part au journal Le Soir, même si ces derniers sont édifiants sur des pratiques qui ne peuvent garantir la neutralité. Le remplacement de Jan Bens doit être réalisé sans tarder par quelqu'un qui montre le recul et l'impartialité nécessaire à la sécurité nucléaire et qui n'entretient aucun lien avec les industries nucléaires belge et française, pour éviter toute source de conflit d'intérêt. La sécurité physique de notre population comme celle des pays limitrophes et autres ne peut être mise en jeu.
Le nucléaire est une énergie fossile, dangereuse et inutile, qui reporte sur les générations futures des risques énormes. Cette énergie appartient au passé. Les centrales belges - à commencer par les réacteurs très vieux (T1, D1 et D2) et les fissurés (T2 et D3) doivent être fermés définitivement d'autant que comme l'ont démontré différentes études, le risque de pénurie d'électricité est un faux argument. Pour la démocratie, pour la sécurité de notre approvisionnement, pour notre sécurité tout court, il faut organiser le passage à un mix énergétique du futur et la sortie du nucléaire. Débrancher d'urgence le réacteur Bens, dangereux et incontrôlable, est le premier pas.
Premiers co-signataires: Acteurs des temps présents Bxl, Amis de la Terre Belgique, CNE, Grappe, Mouvement de Gauche, Mouvement VEGA, mpOC, Parti Communiste, Parti Humaniste, PSL-LSP, RéseauSTOP NUCLEAIRE !, Rood!