Marche contre les chasses aux chômeurs/ses et pour le changement de politiques
Marche contre les chasses aux chômeurs/ses et pour le changement de politiques
Marche contre les chasses aux chômeurs/ses et pour le changement de politiques
Dimanche 11 mai 2014 à 14h
Départ devant l'ONEM de Bruxelles
- Retrait des mesures anti-chômeurs/ses
- Non aux exclusions et aux sanctions
- Pour un changement de politiques
Départ devant l'ONEM Bxl
Gare du Midi (Pl. Marcel Broodthaers 4 - 1060 Bxl).
Plus d'infos : www.tousensemble.be
10 ans de Chasses aux chômeurs
Comment en sommes-nous arrivés-là ? En 2004, le Gouvernement Verhofstadt II a décidé de mettre en place un plan dit de « contrôle renforcé des chômeurs » ou « d'activation des chômeurs » qui a considérablement durci les conditions d'octroi des allocations de chômage. Il s'agit d'une véritable chasse aux chômeurs et, contrairement à ce qu'en ont dit ses promoteurs, elle n'a créé aucun emploi et n'a nullement apaisé les tensions communautaires. Par contre, elle a soumis le maintien du droit aux allocations de chômage à des procédures aussi absurdes qu'humiliantes et a généré des dizaines de milliers de sanctions et d'exclusions de chômeurs/ses. En 2011, le Gouvernement Di Rupo I (coalition PS, CDH, MR, CD&V, SPA, VLD) a adopté une nouvelle série de mesures anti-chômeurs/ses : diminution progressive des allocations, remise en cause de l'octroi aux allocations sur bases d'études, extension du panel de chômeurs/ses activables et intensification de l'activation et du contrôle de ceux-ci, dégradation de la notion d'emploi convenable…
Il s'agit de la mise en oeuvre programmée de la destruction de l'assurance chômage, revendiquée par les milieux patronaux et l'Union européenne, qui a pour objectif de faire pression à la baisse sur les salaires et les conditions de travail et de contraindre les travailleurs à accepter de travailler à n'importe quel prix (salaires ridiculement bas, temps partiels, flexibilité, CDD…). Les plus précaires - et notamment les femmes - sont les plus touché(e)s par ces mesures, qui jettent des milliers de familles ou d'isolé(e)s dans la pauvreté. Au vu, notamment, du taux de chômage de la Région, les Bruxellois/ses sont beaucoup plus durement frappés par cette destruction de tout un pan de la sécurité sociale fédérale qui renvoie les individus aux allocations de chômage rabotées ou supprimées vers la solidarité locale (CPAS) ou familiale ou encore à la rue. En outre, ces dispositifs transforment et dénaturent le métier des professionnels du placement et de la formation, en en faisant l'appendice du dispositif de contrôle et de sanction des chômeurs/ses.
Les Gouvernements et Parlements régionaux ont collaboré à la mise en place de certains aspects de cette politique. Un renforcement de cette collaboration régionale est notamment prévu à travers l'adoption d'accords de coopération. Si la réforme de l'Etat préparée est mise en place, les régions seront de plus en plus impliquées dans ce processus, tout en disposant de moins de moyens. Ce qui est particulièrement grave pour la Région de Bruxelles-Capitale.
L'exclusion prévue en janvier 2015 du droit aux allocations de milliers de chômeurs/ses en allocation d'insertion retient en particulier notre attention. Il ne peut toutefois être question de les forcer à travailler gratuitement (stages…) ni en-dessous des barèmes.