Présentation du livre Bioptimiste, mon épicerie bio!
Présentation du livre Bioptimiste, mon épicerie bio!
Bioptimiste, mon épicerie bio!
En présence des auteur-es Claudine Drion et Gérard Pirotton.
La démarche de ce livre repose sur l'interview d'une dizaine d'épicièr-e-s bio.
Depuis deux, trois et même cinq décennies, ils et elles consacrent leur vie à leur magasin et s'engagent au quotidien pour partager les ressources de notre terre avec les générations futures.
Ces pionniè-res ont donné envie à d'autres. Ainsi à Liège-ville, en 1960, on trouvait deux magasins avec des produits bio ; aujourd'hui il y a une quinzaine d'épiceries, restaurants et boulangeries bio. A l'origine, une volonté de veiller à la santé, un désir de justice internationale, un souci porté à la nature... des motivations diverses qui, aujourd'hui, restent au cœur du bio. Aller à la rencontre de celles et ceux qui ont consacré énergie et conviction à la diffusion du bio permet de se plonger dans une histoire qui ouvre l'avenir.
Bio des auteur-es
Nous avons écrit ce livre par passion. Dans les années 70, nous étions déjà tombé-es dans le bio : nous participions à des marches Oxfam, à des jeûnes de solidarité contre la faim et nous faisions connaître l'agriculture bio l'une via son travail de fin d'études et l'autre en donnant des conférences.
Gérard raconte qu'avec les famines au Sahel de 1973, il a pris conscience du problème de la répartition des denrées alimentaires puisque l'Europe importait des haricots et des fruits des régions voisines d'Afrique où sévissait la famine. Touché par cette injustice, il a commencé à lire beaucoup d'ouvrages sur l'alimentation et est devenu végétarien. Il a effectué une partie de son service civil au Relais de la Terre, un magasin bio basé sur le bénévolat et qui se fournissait directement chez les producteurs.
Claudine a parcouru un chemin semblable. C'est en partant d'une réflexion sur le Tiers-Monde qu'elle est arrivée à se poser des questions sur notre manière de s'alimenter. Le végétarisme paraissait une manière très concrète et également politique d'avoir un levier d'action pour diminuer la prédation que le Nord exerçait sur le Sud, notamment en important de quoi nourrir le bétail.
Pour pouvoir nous nourrir de manière équilibrée, nous avons dû apprendre à cuisiner des protéines végétales, manger des céréales complètes, des graines germées… et finalement manger bio « pour notre santé et celle de la terre »[1]. Nous avons beaucoup lu, Claude Aubert notamment[2]. Aujourd'hui, nous sommes plutôt flexitariens - mangeant de temps en temps de la viande bio locale.
En 1983, avec quelques amis, nous avons créé la Bawette pour faire des achats groupés notamment à la Ferme Pâque, où Henri et Michelle nous ont toujours bien accueilli-es. Cela a fonctionné durant 4 ans et rassemblé jusqu'à 70 familles. Ensuite, nous avons pris des parts dans les coopératives de la Salsepareille, Le Temps des Cerises, Al Binète. Depuis, nous avons continué à faire nos achats chez les épicières et épiciers bio interviewé-es ici.
En 2009, c'est le déclic : Prodina fête son cinquantième anniversaire et Al Binète son trentième en 2010 ; en 2012, c'est le Temps des Cerises qui a vingt-cinq ans et la Ferme à l'Arbre qui ouvre son nouveau magasin ! Un passé qui vaut la peine d'être connu et une actualité dans les médias : les films de Coline Serreau « Solutions locales pour un désordre global » et « Nos enfants nous accuseront » de Jean-Paul Jaud, puis « Les Moissons du futur » de Marie-Monique Robin, touchent le grand public. Nous nous rendons compte que commence une ère où le bio a droit de cité et où de plus en plus de gens souhaitent consommer des produits sains, respectueux de leur santé, des équilibres écologiques et des conditions de travail des producteurs.
En 2011, avec le Vélo écosolidaire, [3] Claudine parcourt 1.000 km à vélo en Province de Liège pour relier des lieux de production et de distribution bio. L'initiative attire sympathie et enthousiasme : une cinquantaine de personnes s'y associent le temps d'une balade ou d'une visite et 6000 euros de parrainage sont récoltés pour le projet des maraîchères bio au Sénégal via l'ONG le Monde selon les femmes.
[1] Slogan de Nature et Progrès
[2] AUBERT Claude, (1983), L'assiette aux céréales, Terre Vivante.
[3] http://veloecosolidaire.hautetfort.com
Source : message reçu le 5 juin 13h