Débats : « Ceux qui font les révolutions à moitié ne font que se creuser un tombeau. »
Débats : « Ceux qui font les révolutions à moitié ne font que se creuser un tombeau. »
« Ceux qui font les révolutions à moitié ne font que se creuser un tombeau. »
Discussion autour de la brochure 'Comités d'action ouvriers-étudiants », février 1969
Nous reviendrons sur certaines expériences vécues et décrites par deux personnes au sein de l'occupation de Censier (annexe de l'université Sorbonne à Paris) où une poignée de personnes se retrouvent à participer à un 'comité d'action ouvriers-étudiants Citroën', un parmi d'autres qui se formeront à l'époque.
L'enthousiasme des confrontations de rue avec les forces de l'ordre, les remises en question de presque tous les sphères de la vie quotidienne, des rapports marchands et sociaux, la grève généralisée et les occupations d'universités et d'usines, pousseront certains à tenter de dépasser les rôles figés dans lesquels ils et elles se trouvent enfermés; 'étudiants', 'ouvriers', 'intellectuels', 'militants'. Un moment donné, les autorités (les flics, les politiciens, comme les représentants de l'unif ou les chefs des syndicats) perdent leur légitimation et des personnes se retrouvent pour parler des luttes, du quotidien, des rapports en général. Ils se heurtent très vite à ceux qui ont tout intéret à garder le contrôle sur les événements pour qu'ils ne dégénèrent surtout pas. La police bien évidemment, mais aussi - et c'est ce qui nous intéresse particulièrement ici - les syndicats et les groupuscules politiciennes.
À travers une courte description de l'ambiance de l'époque, nous discuterons de ces questions qui se posent toujours à celles et ceux qui veulent subvertir ce monde, sans reproduire les sales mécanismes du pouvoir - dans toutes ses formes.
Les comités d'action expérimentent avec une forme d'organisation en dehors des syndicats, axés sur la discussion et l'action, une communication non médiée, une réelle rencontre et une solidarité réciproque. Plusieurs questions se posent alors ; voient-ils dans les occupations des usines une réappropriation des moyens de production, d'un 'pouvoir ouvrier' ou veulent-ils plutôt remettre fondamentalement le travail même en question ? Où en est-il avec la critique de l'éducation, les rôles des 'étudiants' et des 'professeurs', ou encore les 'acteurs' et les 'spectateurs' ? Comment dépasser les démarches militantes, les positions extérieures, les programmes des groupuscules qui croient avoir trouvé le 'sujet historique' ? Quelles étaient les perspectives ? Où étaient les points forts et où étaient les limites ?
La brochure "Comités d'action ouvriers-étudiants' de Fredy Perlman et Roger Gregoire est disponible au local en français et anglais. Une lecture au préalable est vivement recommandée.
Adresse e-mail de contact: acrata@post.com
Source : http://bxl.indymedia.org/events/4758