Cycle de formation : "EDUCATION POPULAIRE ET PUISSANCE D'AGIR" - CFS

"EDUCATION POPULAIRE ET PUISSANCE D'AGIR" Avec Christian Maurel,

Jeudi 2 février de 8h45-17h

Première séance pour redonner sens aux mots : qu'est-ce que l'éducation populaire ? Qu'est-ce que l'émancipation ? Qu'est-ce que la puissance d'agir ? Comment passer de l'assujettissement (être l'objet de la formation) à la subjectivation (devenir le sujet de sa vie) ? Donner du contenu aux mots, les habiter.

Avec Christian Maurel, sociologue spécialiste de la culture et de l'éducation. Ancien directeur et délégué régional des Maisons des Jeunes et de la Culture, et ancien professeur associé à l'Université d'Aix-Marseille I, il est également cofondateur du Collectif national «Éducation populaire et transformation sociale» et intervenant en sociologie de la culture à l'Université Populaire du Pays d'Aix-en-Provence. Auteur de nombreux ouvrages, dont « Éducation populaire et puissance d'agir. Les processus culturels de l'émancipation ». (Éditions l'Harmattan, 2010).

Inscription obligatoire : Coût de la formation, lunch du midi inclus et pris sur place
Par journée : 40 € / jour
Cycle de 9 journées : 270 € (au lieu de 360 €)

Plus d'infos sur les autres journées :

Mardi 6 mars de 8h45 à 17h : "Agir dans la complexitité » avec Miguel Benasayag

Deuxième séance pour oublier ce qu'on a appris : Miguel Benasayag nous présentera sa manière, originale, de se questionner, notamment sur notre « capacité à penser le monde » ; on fera l' « éloge du conflit » (plutôt que du consensus) et de la résistance « résister c'est créer » (plutôt que de se résigner). A travers notamment d'une démarche de « laboratoire social », lieu de création d'un « contre-pouvoir » (développer d'autres dynamiques, poser d'autres questions que celles du pouvoir …).
Avec Miguel Benasayag, né en Argentine, où il a étudié la médecine en même temps qu'il militait pour la guérilla guévariste. En France, il devient chercheur, clinicien et militant dans la « nouvelle radicalité ». Professeur invité à l'université de Lille 3. Il dirige les «laboratorios sociales en Argentine». Il participe à l'Université populaire de Ris Orangis, avec Max LEGUEM, que nous avons invité en décembre 2011.

Jeudi 26 Avril de 8h45 à 17h : « L'éducation populairepolitique» avec Alexia Morvan (Scop le pavé)

A l'origine, l'éducation populaire était profondément politique. Elle a notamment soutenu l'émergence du Front populaire en France en 36. Dans son mémoire de Doctorat, Alexia Morvan analyse la dévalorisation et la dépossession progressive des savoirs populaires, elle parle d'une éducation populaire « domestiquée ». Elle participe à la Scop LE PAVE, une coopérative d'éducation populaire (Bretagne). Celle-ci tente de renouer avec l'éducation populaire politique, en travaillant les questions politiques de manières multiples, comme par exemple la « conférence gesticulée », et les Ateliers d'exploitation de connaissances acquises.
Avec Alexia Morvan, Docteur en sciences de l'éducation et co-fondatrice de la coopérative d'éducation populaire Scop Le Pavé. A ce double titre, elle nous présentera l'histoire et les pistes de survie de l'éducation populaire politique, celle qui vise à changer le monde, et la pratique des conférences gesticulées : objet hybride entre le spectacle et la conférence qui mélange sur un thème des savoirs « chauds » et des savoirs « froids ». Un outil de formation à s'approprier ?
 Il est vivement recommandé de venir assister le mardi 24 avril en soirée à la « conférence gesticulée » de scop LE PAVE, sur le thème du management « Exploiter mieux pour gagner plus » : c'est cette conférence qui fera l'objet d'une analyse lors de la journée de formation du 26.


Mardi 15 Mai de 8h45 à 17h : « S'émanciperr en reprenant des études ? » avec Jean Louis Legrand et Christian Verrier

S' « émanciper », c'est aussi combattre le déterminisme socio-éducatif, celui qui fait que les fils de médecins deviennent médecins, les fils d'avocats … avocats et les fils d'ouvriers … ouvriers. Nous nous intéresserons ici à la possibilité pour des adultes de reprendre des études supérieures, et sur le rôle émancipateur (ou pas ?) de cette reprise d'études. CFS soutient la reprise d'études, et collabore notamment avec Paris 8, cette Université particulière « gagnée » après mai 68 pour permettre aux ouvriers d'aller à l'Université. Mais ce n'est pas si simple …
Avec Jean-Louis Le Grand, Professeur en Sciences de l'Education à l'Université Paris 8. Spécialiste de l'éducation permanente, en particulier de l'approche des histoires de vie depuis une quinzaine d'années, il travaille actuellement la question de la critique en éducation après avoir écrit sur l'épistémologie et l'éthique de la recherche en sciences humaines et la pédagogie universitaire. Il est aussi le fondateur de l'Université populaire adossée à Paris 8.

Avec Christian Verrier, auteur du livre « Autodidaxie et autodidactes, l'infini des possibles », qui abordera ce mode d'apprentissage particulier qu'est l'autodidaxie, terme qui rend compte d'une réalité très ancienne. En effet, on repère le terme autodidacte dès 1580. Parce qu'il effectue à travers savoirs et connaissances un voyage qui n'est balisé par aucun système, l'autodidacte propose, en réponse aux institutions hyper structurées de l'éducation, l'image en grande partie mythique de ce qui pourrait ressembler à une épopée de l'apprentissage. Comment impulser des pratiques d'autodidaxie, comment les encourager…pour réaliser l'émancipation ?
 Nous inviterons aussi l'équipe bruxelloise de soutien à la reprise d'études : Amadou BA (Lire et Ecrire), Anne LOONTJENS (Collectif Alpha), Danielle NOOTENS (EOS) et Mejet HA MZAOUI (ULB).


Mardi 12 juin de 8h45 à 17h : première syntnthèse et « actualité de l'éducation populaire » avec Luc CARTON,

Avec Luc CART ON, philosophe et chercheur belge, aujourd'hui inspecteur au Ministère de la Fédération Wallonie- Bruxelles. En France, de 1998 à 2001, sous le ministère de Marie-George Buffet, Ministre de la jeunesse et des sports, il est chargé d'une mission prospective sur l'avenir de l'éducation populaire (en Belgique : «éducation permanente »).
Il dirige en 1998 les Rencontres pour l'Avenir de l'Education Populaire. Il y développe une définition particulière de l'éducation populaire : « L'éducation populaire n'est évidemment pas l'éducation dont le peuple est l'objet. C'est une éducation dont le peuple est le sujet, c'est-à-dire la transformation de l'expérience quotidienne aliénée ou exploitée en expérience collective et surtout en savoir stratégique ».

Au second semestre, 4 journées sur les pédagogies émancipatrices :

 Septembre : la pédagogie de la libération de Paolo FREIRE
 Octobre : l'auto-socio-construction des savoirs et des pou voirs, l'éducation nouvelle
 Novembre : l'entraînement mental, de Joffre DUMAZEDIER à Peuple et Culture
 Décembre : synthèse générale du cycle : quelle stratégie d'émancipation mettre en oeuvre dans une association en vue de contribuer au changement social ?

Source : http://www.universitepopulaire.be/