Formation - L'Europe en crise : Sept ans de rigueur ! - ATTAC
Formation - L'Europe en crise : Sept ans de rigueur ! - ATTAC
L'Europe en crise : Sept ans de rigueur !
Formation Attac Bruxelles
L'Europe en crise : Sept ans de rigueur !
Mardi 14 décembre 2010 à 19h30
A l'Espace Marx - rue Rouppe 4 à 1000 Bruxelles (près de la place du même nom, près de la station de prémétro Anneessens).
Tout le monde est le bienvenu. La formation n'est pas réservée aux membres d'Attac. Nous demandons un euro d'entrée pour pouvoir financer la location de la salle.
Le miroir de la croissance s'est brisé dans la crise des subprimes. Aurons-nous sept ans d'austérité ? C'est en tous les cas le vœu des autorités européennes qui ne cessent de renforcer les mesures pour sanctionner les Etats en déficit.
Du côté communautaire, Berlin et Bruxelles s'associent pour exiger que les dispositions du pacte de stabilité soient strictement appliquées. Or, selon celui-ci, il faudrait que les déficits budgétaires soient ramenés à 3% du PIB (définition : PIB) et les dettes publiques à 60% du même PIB. Avec la crise, le renflouement des banques, la baisse des recettes et la hausse des dépenses sociales, seul le Luxembourg respecte encore ces critères.
Mais certains pays sont plus atteints que d'autres : la Grèce, l'Irlande, le Portugal, l'Espagne… Le gouvernement allemand, la Commission et la BCE veulent faire payer ces Etats considérés comme laxistes. Récemment, le groupe de travail sur la gouvernance économique a proposé que les nations qui seraient en infraction devraient en subir les conséquences financières. Et Angela Merkel aimerait pouvoir exclure de la zone euro ceux qui ont falsifié leurs comptes ou qui sont trop longtemps dans une situation délicate.
De ce fait, du côté des Etats membres, on se lance dans des plans d'austérité de grande envergure. En général, les dirigeants demandent à leur population : une hausse de la TVA, un gel des pensions, une diminution des fonctionnaires, même dans la santé ou l'éducation, un blocage, voire une réduction, des salaires de ces derniers, la suppression de certains avantages en matière d'allocations sociales, une privatisation encore plus poussée… Cela provoque des réactions franchement hostiles et des oppositions plus ou moins violentes en fonction des pays.
Cette politique suscite nombre de questions :
pourquoi faire payer aux populations des erreurs et une crise causées par des capitalistes, des financiers, des spéculateurs ? est-ce bien acceptable ?
comment croire qu'en alourdissant la charge pour ceux qui sont au fond du trou ils pourront s'en sortir ?
le serpent ne se mord-il pas la queue, en réduisant les revenus des salariés et des allocataires, donc leurs possibilités de consommer des produits ?
la zone euro et même l'Union européenne ne court-elle pas vers l'éclatement en aggravant les disparités entre régions, entre pays et entre classes sociales ?
Les réponses ? Mardi 14 décembre à 19h30.
La formation sera assurée par Henri Houben, économiste, membre d'Attac Bruxelles, chercheur au Gresea et collaborateur à l'INEM. Elle est organisée en collaboration avec l'ACJJ (Association culturelle Joseph Jacquemotte).