jeudi 19
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Rassemblement : Régularisation = 58 millions d'euros par mois dans la sécu!

jeudi 19 décembre 2019 à 13h

Rassemblement : Régularisation = 58 millions d'euros par mois dans la sécu!

Dans le cadre de la Journée Internationale des Travailleurs.ses Migrants.tes et des membres de leur famille, le Comité des travailleurs.ses migrants.tes avec et sans papiers de la CSC Bruxelles organise un rassemblement devant la station emblématique Arts-Loi, la station des travailleurs.ses sans papiers. En effet, une douzaine de sans papiers avaient participé à la réfection des tunnels de métro. Depuis lors, impossible pour eux de porter plainte car ils ne bénéficient d'aucune protection durant une procédure qui dure plusieurs années.
Or, les sans papiers travaillent dans des conditions indignes, souvent pour notre confort, les femmes gardent nos enfants, nos parents et nos malades, tandis que les hommes rénovent ou nettoient nos bâtiments. En effet, il y a 140 000 emplois en pénurie en Belgique. C'est ainsi que des employeurs profitent des failles de la législation en matière d'occupation des travailleurs.ses étrangers pour éviter de payer les cotisations patronales et faire du profit. C'est ainsi qu'ils deviennent corvéables à merci sur le « marché du travail ». À Bruxelles, nous constatons que le système de sous-traitance fait régulièrement appel à trois entreprises minimum pour rénover et prendre soin de nos infrastructures publiques. Et chaque entreprise tire bénéfice du contrat qu'elle sous-traite. En bout de chaîne, un travailleur ou une travailleuse sans papiers. Ils n'ont pas le choix. Pas de travail, pas de logement, pas de nourriture. Pour survivre, pour éviter le chaos et créer des perspectives d'évolution en suivant des formations payantes, ils doivent travailler quelles que soient les conditions et le salaire.

Les hommes travaillent le plus souvent dans la construction ou les entrepôts et les femmes sont confinées dans le travail domestique, particulièrement isolées, malgré le rôle fondamental qu'elles jouent dans nos métropoles. Le banc patronal lui-même demande de pouvoir former et engager des personnes migrantes déjà présentes sur le territoire. La pénurie de l'offre de care démontre un état d'urgence en la matière, sans possibilité de régulariser le travail des femmes travaillant dans ce domaine.

Les exemples sont nombreux démontrant que le dumping social n'est pas uniquement un phénomène entre pays. La variable d'ajustement est le salaire et les droits des travailleurs.ses, que ce soit au sein du territoire belge ou à l'extérieur. Le système de la sous-traitance en cascade tout comme le travail domestique des femmes migrantes sans papiers en témoignent.

On vit ici, on bosse ici, on reste ici, mais pas sans droits!

Source : https://www.facebook.com/events/4339815472788…