Marche Latino-Américaine contre le néolibéralisme
Marche Latino-Américaine contre le néolibéralisme
Les veines ouvertes de l'Amérique latine, d'abord l'impérialisme colonial, puis l'impérialisme interventionniste des États-Unis et du FMI (Fonds Monétaire International).
Entre balles et sang, ils ont transformé le Chili en laboratoire néolibéral. Un modèle rêvé pour les propriétaires de capitaux. Ils ont tout privatisé, de la terre à l'eau, ils ont réduit le rôle de l'État, de garant des droits sociaux, à une filiale des entreprises. Les syndicats ont été dissous et les ressources naturelles ont été vendues au plus offrant. Le PIB (produit intérieur brut) est monté en flèche, et les niveaux d'inégalité et d'exploitation ont scandaleusement augmentés.
Cependant, ils l'ont décrit comme un modèle, un exemple pour le reste du continent, certains sont tombés dans la imposture, d'autres pays résistent encore. La vérité est que la main invisible n'a jamais fonctionné et a uniquement cherché à enrichir les riches en appauvrissant les pauvres.
Les événements de mobilisation sociale vécus récemment, tant au Chili que dans d'autres pays latins et dans le monde, montrent un profond mécontentement et mal-être des citoyennes et citoyens vis-à-vis des institutions qui les régissent et du système néolibéral. Qu'est-ce qui est commun à toutes ces luttes, au Chili, en Colombie, en Équateur, au Brésil, en France, au Liban, en Argentine, au Pérou, ...?
Un malaise profond avec le système en vigueur. Une éducation et un système et des soins de santé de mauvaise qualité et à un coût abusif, des pensions misérables et un taux de chômage élevé sont des indicateurs d'une nette dégradation de la répartition des richesses et du pouvoir dans notre société du XXIe siècle.
D'après ce qui précède, on peut alors supposer qu'il existe une société mondialisée qui n'est plus disposée à continuer à tolérer les abus et la répression d'institutions qui détiennent le pouvoir depuis des décennies, voire des siècles. Le modèle selon lequel une minorité de personnes accumule la majorité des ressources générées par un pays touche à sa fin et, comme c'est souvent le cas dans ces cas, ce ras le bol ne s'exprime pas pacifiquement, mais bien avec le soulèvement d'une citoyenneté qui ne peut plus garder sa colère et qui n'a plus peur, parce que même cela, on leur a enlevé !
Aujourd'hui, la menace libérale a déjà atteint l'Europe et menace de supprimer les droits sociaux et les garanties qu'il a fallu des siècles aux travailleurs pour l'obtenir.
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