• Téléchargement de la carte échoué pour:http://open.mapquestapi.com/staticmap/v5/map?key=NAB3yAHwhzquVPqAZDHSSMa5b1QnDDmb&size=370,195&zoom=15&center=50.8250148,4.3305114
vendr 21
19:00

Projection de « Stan et Ulysse », en présence de Benjamin Hennot, réalisateur

vendredi 21 juin 2019 à 19h

Projection de « Stan et Ulysse », en présence de Benjamin Hennot, réalisateur

unnamed

Nous avons le plaisir de vous inviter vendredi 21 juin à 19h à la projection du documentaire Stan et Ulysse, l'esprit inventif, en présence du réalisateur, Benjamin Hennot (2018, 63 minutes).

Après La jungle étroiteet La Bataille de l'Eau Noire, Benjamin Hennot poursuit sa contribution à une histoire populaire de la Belgique. Avec Stan et Ulysse, l'esprit inventif, les guerriers sont toujours enjoués quoique davantage équipés puisqu'il s'agit d'un groupe de Résistance qui traversa la Seconde Guerre mondiale en s'efforçant d'élever le sabotage au rang des Beaux-Arts.

Bruxelles 1940. A 16 ans, André rejoint le groupe très autonome de Marcel, qui en compte 18. Ils se rebaptisent l'un Stan, l'autre Ulysse. En 1942, la guérilla urbaine devient impraticable en raison de la multiplication des contrôles. Ils installent alors un maquis dans la région de Chimay et Couvin. La population les soutient, l'Occupant les craint. Et pour cause! Le « sabotage und widerstandgruppeFranckson »enchaîne les coups d'éclat : attaques de locomotives, incendies de dépôts de bois-carburant, hold-up, duels au revolver, embuscades meurtrières, neutralisation de bourgmestres rexistes, coupures du câble Berlin-Paris.

Suivant sa pente stylistique, Benjamin Hennot « cherche et fuit le classicisme réaliste pour tirer son film vers l'expérimental presque abstractif » (Cinergie) ; soit, en place de la tradition documentaire« trouduculo-humaniste » (Noël Godin), une inventivité cinématographique capable de traduire et de transmettre l'incandescence de l'expérience de la guérilla anti-nazie.

Bruxelles sera un tramway somnambule : un récit télégraphique rodant dans une capitale assombrie. Le maquis en Thiérache sera un train fantôme, où leur univers de débrouillardise efficace est restitué à l'aide d'une panoplie hétérogène : westerns muets, archives d'époque, found footagerégional, pépites propagandistes de « radio-Bruxelles » et de la presse embochée, photographies, sigles et évocations du maquis, cartes d'état-major, locomotives à vapeur, guns et Sten Gun. Propulsé par « un mixage sonore hallucinant - entre hurlements et guitares Youngiennes - » (Cinergie),tout ce matériau truffe leurs souvenirs enjoués de dynamite ou, plus modestement, de pétards pirates

Ces prolongements formels sont accompagnés de digressions critiques pointant quelques impensés de l'histoire des vainqueurs.Ainsi le film rappelle-t-il l'origine et la nature du régime nazi en tant que premier état d'exception-devenu le modèle législatif de nos démocraties.Ainsi le film oppose-t-il la finesse éthique du sabotage maquisard au cynisme meurtrier des bombardements alliés - qui ont causé la mort de quelque 15.000 civilsbelges et 60.000 français.Ainsi le film confronte-t-il les actualités du « Monde Libre » diffusées lors de la Libération à l'analyse d'une historienne.

Source : http://www.librairie-par-chemins.be/