Défendre la science! Mais contre qui?
Défendre la science! Mais contre qui?
Plusieurs thèmes à la mode témoignent de l'actualité de la défense de la science : refus de vaccinations, sanctions disciplinaires en France contre des médecins dénonçant l'homéopathie, sortie papale contre l'homosexualité définie comme une maladie mentale, offensives du créationnisme à l'école via les familles...
Conférence à deux voix sous l'égide de
L'Association Internationale de la Libre Pensée
Maison de la Laïcité d'Ath
Samedi 27 octobre 2018 -10h
Entrée libre et gratuite
rue de la poterne 1, 7800 Ath
Charles SUSANNE : Professeur d'anthropologie et génétique humaine (Vrije Universiteit Brussel et Université Libre de Bruxelles)
Jean-Sébastien PIERRE : Professeur émérite à l'Université de Rennes I. (Ecosystèmes, Brodiversité, Evolution). Président de la Fédération Nationale de la Libre Pensée (FNLP)
II est clair que les luttes de la libre pensée ont amené au 19ième et 20ième siècles des avancées non négligeables ; l'avènement de la démocratie et de ses libertés, la séparation de l'Église et de l'État, la laïcisation de la justice, de la santé, de l'éducation, le recul des dogmes au profit de la raison, ... mais au nom d'une tolérance, on avalise le relativisme. Oui toutes les religions peuvent être pratiquées sur pied d'égalité : chrétienne, juive, musulmane, bouddhiste, animiste, ... faut-il avaliser pour autant qu'une pensée mythique soit équivalente à une pensée rationnelle ? qu'une proposition magique ou dogmatique équivaut au discours scientifique ? La tolérance n'est pas neutralité.
Depuis les Lumières, les places respectives de la raison et de la foi ont évolué : la religiosité correspond actuellement plus à une démarche spirituelle individuelle. Mais, presque en contradiction avec ces changements, les Églises infiltrent, de plus en plus, le discours politique, au niveau européen notamment. La liberté, l'égalité, la fraternité sont des conquêtes, qui doivent être continuellement pensées et surtout défendues.
Qu'y a-t-il de si dérangeant de proposer la liberté de conscience comme la première qualité dans une démocratie, où des citoyens libres, égaux et fraternels définiraient la politique du bien vivre ensemble ? Peut-être est-ce cette liberté même qui est dérangeante ?
Les sciences sont une condition nécessaire à l'humanisme. Elles incorporent la nature sans la rendre sacrée, reconnaissant que nous sommes libres et responsables de donner une valeur à notre propre existence. N'est-ce pas un des principes d'hommes et de femmes probes et libres ?
www.internationalfreethought.org
Source : http://clp-kvd.org/2018/10/27-10-defendre-la-…
Source : message reçu le 9 octobre 11h