Non aux expulsions / Neen aan de uitzettingen
Non aux expulsions / Neen aan de uitzettingen
jeudi 13 juillet - 09h00 / Non aux expulsion. Neen aan de uitzettingen
jeudi 13 juillet 2017 09:00
lieu : Office des étrangers
adresse : 59 chaussée d'Anvers, 1000 Bruxelles
http://www.gettingthevoiceout.org/nieuw-gewel…
http://www.gettingthevoiceout.org/nouvelle-ex…
Nouvelle expulsion violente empêchée : Appel à rassemblement contre les
centres fermés et contre les expulsion ce jeudi 13 juillet à 9 heures
12/07/2017 Rassemblement organisée par la communauté Congolaise pour
soutenir Madame C, qui a résisté à une expulsion vers l'Angola, et pour
tous les détenus Congolais dans les centres fermés, en voie d'expulsions
Ce jeudi 13 juillet à 9h devant l'OE, au WTC - Chaussée d'Anvers,59B
1000 Bruxelles (Gare du Nord)
Détenue en centre fermé de Bruges depuis novembre 2016, Mme C. ,
d'origine Congolaise est installée en Belgique depuis plus de 10 ans. En
2009, elle obtient un avis positif pour sa régularisation mais suite à
diverses maladresses, son dossier se perd dans les méandres de
l'administration. En fin de compte, le délai est dépassé et Mme C. se
trouve, contre son gré et contre toute logique, dans la clandestinité.
Durant ces années en Belgique entre 2009 et 2016, Mme C. a construit sa
vie, notamment de couple. C'est chez son compagnon qu'elle sera arrêtée.
Voici comment cela s'est passé.
A 6 heure du matin - en toute illégalité donc, "ils ont sonné à la porte
et ils ont dit "on est venu t'arrêter, tu es illégale" et "j'ai été
menottée et conduite jusqu'au centre fermé de Bruges". Même si la
Belgique a déjà été condamnée pour ce type d'arrestation en totale
contradiction avec le droit, ces pratiques se poursuivent quotidiennement !
Enfermée depuis 7 mois elle est confrontée quotidienent à la dureté de
la logique carcérale elle tente de tenir le coup : « j'attend, ici
parfois les gens s'arrêtent de manger et pleurent, c'est ça la vie au
centre ».
Pour fuir son pays, la RDC, Mme C. est passée par l'Angola où elle s'y
est fait les papiers et pris son billet d'avion - donc sous une fausse
identité angolaise. Aujourd'hui, c'est en fait ce point précis qui pose
problème dans son dossier : elle n'est pas selon l'OE en capacité de
prouver son identité congolaise. Elle a pourtant fourni différents
documents en la matière mais le CGRA reproche "l'absence de données
biométriques" ! Contre toute logique c'est donc en Angola que l'OE veut
la renvoyer, elle n'y connait personne et surtout, y risque la prison.
Pourtant reconnue dans les différentes communautés en Belgique qu'elle
fréquente (Eglise, voisinage etc), les témoignages positifs tous azimuts
s'accumulent dans son dossier pour soutenir ses demandes d'asile.
Pourtant, ne tenant compte d'aucun de ces éléments ni de la spécificité
de sa trajectoire ou de sa bonne insertion dans la société, l'OE
persiste et signe : « vous êtes illégale, vous pouvez préparer vos
bagages ».
Ce 11 juillet, Mme C. a vécu une tentative d'expulsion violente, avec
son cortège d'abus, d'insultes et de menaces devenus habituels :
"Quand je suis arrivée à l'aéroport, ils m'ont emmené dans une petite
salle, il y avait 2 personnes, ils m'ont dit on va t'expliquer comment
ça va se passer : aujourd'hui on va t'escorter dans ton pays. Moi j'ai
dis je ne suis pas Angolaise, ils ont répondu on a le Laisser-passer
c'est comme ça. 4 personnes sont arrivées en plus, il y avait 3 femmes
et 3 hommes… Et puis ils m'ont mis la ceinture spéciale. Les gens ont
commencé à monter dans l'avion, il n'y avait pas beaucoup de monde, j'ai
fait semblant de dormir. Quand il y a eu plus de monde, j'ai crié, j'ai
beaucoup crié, j'ai dit : j'ai fait une demande d'asile, j'ai donné les
preuves, toutes les preuves, j'habite ici depuis des années et j'ai crié
l'adresse. J'ai dit que je ne suis pas angolaise, moi je suis
congolaise, ils le savent très bien. J'ai commencé a donner le nom de
mon école primaire, de ma commune au Congo, là les gens ont compris que
j'étais congolaise et ils se sont levés, ils ont commencé à filmer.Il y
avait beaucoup de monde debout, ils disaient vous n'allez pas partir
madame vous n'allez pas partir. l'hôtesse est arrivée et a dit de
descendre."
"Les policiers de l'escorte étaient fachés, ils m'ont insultée - je ne
peux même pas répéter. Puis ils m'ont dit, tu vas revenir dans 2 ou
trois jours et là ce sera avec Air Maroc, on va te faire un dossier de
travail au noir et on va le donner au centre, avec ça tu vas pas t'en
sortir"
Rejoignez les pour soutenir le mouvement d'opposition et de résistance à
ces politiques aveugles :
Rendez-vous ce jeudi 13 juillet devant l'Office des Etrangers à 9h
Gare du Nord, Chaussée d'Anvers,59B 1000 Bruxelles