lundi 06
11:00

Let's bring them here

lundi 6 mars 2017 à 11h

Let's bring them here

Let's bring them here

Pour rappeler à l'Europe ses promesses de relocaliser 160 000 demandeurs d'asile bloqués à ses portes.

Les dirigeants européens n'ont pas tenu les promesses faites en 2015 de relocaliser à travers les Etats-membres près de 160.000 demandeurs d'asile coincés dans des conditions inhumaines en Grèce et en Italie. Rejoignez-nous pour demander aux chefs d'Etats européens de tenir leurs engagements!

http://www.bringthemhere.eu/signup

Consultez la carte du parcours

Si l'Europe ne prend pas ses responsabilités, les citoyens sont prêts à le faire

Action symbolique le lundi 6 mars à Bruxelles

Si l’Europe ne prend pas ses responsabilités, les citoyens sont prêts à le faire

En marge du Conseil européen des 9 et 10 mars, des citoyens européens soutenus par une coalition d'ONG se mobiliseront le lundi 6 mars. L'action « Let's bring them here » - un cortège de centaines de véhicules - vient rappeler aux Etats membres leurs engagements en matière de relocalisation des demandeurs d'asile. Si nos gouvernements n'assument pas leurs responsabilités, les citoyens sont prêts à aller chercher eux-mêmes les demandeurs d'asile aux frontières de l'Europe.

En juillet 2015, l'Europe décidait de relocaliser 160.000 demandeurs d'asile en deux ans. En février 2017, cet objectif était loin d'être atteint : seuls 11.966 demandeurs d'asiles ont été relocalisés (soit 8.766 depuis la Grèce et 3.200 depuis l'Italie). La Belgique n'a relocalisé que 177 demandeurs d'asile depuis la Grèce et 29 depuis l'Italie. Et elle s'apprête à revoir encore ses objectifs à la baisse, à l'instar de la Commission européenne. En conclusion, l'UE n'applique pas ses propres décisions.

La situation dans les camps en Grèce et en Italie est désastreuse, les conditions sanitaires n'arrêtent pas de se dégrader et les femmes, en particulier, y sont régulièrement victimes de violence et d'agressions sexuelles. Face à cette urgence, c'est pour rappeler un principe essentiel de solidarité entre pays européens dans l'accueil des personnes réfugiées que les ONG et les citoyens européens se mobiliseront le 6 mars.

Le lendemain, le 7 mars, sera marqué par un anniversaire : il y a un an, l'Union européenne décidait de fermer la route des Balkans. Dans la foulée, quelques jours plus tard, elle signait l'accord avec la Turquie, avec en ligne de mire le même objectif : stopper les arrivées de migrants sur son territoire.

L'année 2016 a été marquée par le record tristement historique du nombre de décès en Méditerranée, avec plus de 5000 morts recensés. Pourtant, les discussions au prochain Conseil européen se centreront sur la mise en place de nouveaux accords semblables à celui signé avec la Turquie, cette fois-ci avec la Lybie et d'autres pays africains. Or, l'objectif de ces pactes est de retenir les candidats au départ le plus loin possible des portes de l'Union européenne. En conséquence, des milliers de personnes empruntent des voies de plus en plus risquées pour rejoindre malgré tout l'UE.

Les ONG signataires et les citoyens tiennent à rappeler aux Etats membres dont la Belgique :

  • Leurs engagements pris en matière de relocalisation des demandeurs d'asile. De nombreux citoyens sont prêts à accueillir les demandeurs d'asile et le font savoir. Ils refusent que ceux-ci continuent à s'entasser dans des camps aux conditions sanitaires désastreuses, alors que les Etats membres se montrent incapables d'appliquer les décisions prises au sein de l'UE.
  • Le refus de voir multiplier des pactes migratoires avec la Libye et les pays d'Afrique subsaharienne, qui instrumentalisent l'aide au développement, en exigeant que ces Etats deviennent les garde-frontières de l'UE, quitte à ce que ce contrôle s'opère aux dépens des droits fondamentaux.

Le lundi 6 mars, un défilé de centaines de voitures ainsi que des cyclistes et des piétons rejoindront le rond-point Schuman entre 11h et 12h. Une remise de plaques d'immatriculation aura lieu de l'autre côté du rond-point, rue de la Loi, à 12h30. Les chauffeurs et les organisations se déclareront « les chauffeurs officiels de l'Union européenne ». Ils seront prêts à aller chercher les demandeurs d'asile si les Etats membres ne se décident pas à respecter leurs promesses.

« Let's bring them here » est le fruit d'une véritable mobilisation citoyenne. Une première action a eu lieu le 30 novembre 2016 aux Pays-Bas. Avec succès : plus de 300 véhicules ont rejoint la parade qui gagnera prochainement Bruxelles.
Regardez la vidéo

Contact presse :

Stéphanie Triest, attachée de presse CNCD-11.11.11, 02/613 30 33, 0485/46 99 23, presexse@cncd.exbe.

Porte-parole le 6 mars :

  • Caroline Intrand, Co-directrice du CIRÉ (Coordination et initiatives pour réfugiés et étrangers), 0494/54 94 07.
  • Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d'Amnesty International, 0475/86 20 61.
  • Pierre Verbeeren, directeur général de Médecins du Monde, 0479/42 97 69.

Point presse à 11h dans la zone « Liberté d'expression » (petite esplanade entre le parc du Cinquantenaire et le rond-point Schuman, voir la carte du parcours).

L'arrivée du cortège de voitures et des cyclistes démarre à 11H et se termine à 12H au rond-point Schuman.

Consultez la carte du parcours

A 12H30, les manifestants se rassembleront de l'autre côté du rond-point, sur l'esplanade au centre de la rue de la Loi, en face du bâtiment Justus Lipsius. Les plaques d'immatriculation des véhicules seront déposées aux pieds des silhouettes des chefs d'état européens et du président du Conseil européen, Donald Tusk.