• Téléchargement de la carte échoué pour:http://open.mapquestapi.com/staticmap/v5/map?key=NAB3yAHwhzquVPqAZDHSSMa5b1QnDDmb&size=370,195&zoom=15&center=50.8443616,4.3559198
mardi 28
12:00

Mobilisation - Appel de la société civile : Pour le futur de l’agriculture !

mardi 28 mars 2017 à 12h

Mobilisation - Appel de la société civile : Pour le futur de l’agriculture !

28 mars : Mobilisons-nous pour le futur de l'agriculture ! Appel de la société civile

Appel de la société civile - Le 28 mars 12h-14h

Le 28 mars prochain, à Bruxelles, se déroulera la 10ème édition du Forum pour le futur de l'agriculture (FFA). Ses organisateurs, Syngenta (multinationale chimique et agroalimentaire) et ELO (lobby des grands propriétaires fonciers européens), y présenteront l'agriculture qui, selon eux, devra répondre aux défis alimentaires et environnementaux.

Une coalition d'organisations paysannes (membres du mouvement La Via Campesina), d'organisations de la société civile et de citoyen-ne-s dénoncent ces fausses solutions de l'agrobusiness et invitent à se mobiliser pour lancer un message fort aux organisateur-ice-s et participant-e-s de ce forum : cette agriculture n'a pas de futur !

Signer l'appel : http://www.fian.be/Mobilisons-nous-contre-le-FFA-pour-le-futur-de-l-agriculture?lang=fr

De fausses solutions aux mauvais problèmes

Sous un titre charmeur « là où l'agriculture et l'environnement se rencontrent », le forum présente un panel d'intervenants prestigieux (UE, OCDE, ONU, etc.) incluant aussi des ONG de conservation de la nature et des intellectuel-le-s. Derrière cette façade aux apparences de débat ouvert se cache pourtant une coûteuse entreprise d'influence des pouvoirs politiques. Au moment où la réforme de la Politique agricole commune (PAC) de l'Union européenne et où de réglementations relatives à certains pesticides sont en cours de discussion, il est crucial pour les acteurs de l'agrobusiness de défendre leurs intérêts. Pour cela, ils se présentent comme les champions de la lutte contre la faim dans le monde et pour la préservation de l'environnement, ne défendant pourtant que des fausses solutions. Pour répondre aux défis alimentaires actuels et à venir, leur discours est invariable : augmenter la productivité des surfaces agricoles grâce à la technologie et diminuer davantage les entraves au libre-marché.

En posant la question : "Comment nourrir 9 milliards d'êtres humains en 2050 ?", les organisateurs du FFA entretiennent le mythe qu'on ne produit pas assez aujourd'hui pour alimenter l'humanité. Or selon la FAO nous produisons déjà assez de nourriture pour 12 milliards de personnes ! Les causes de la faim et de la malnutrition sont plutôt à rechercher du côté de l'extrême pauvreté (notamment en milieu rural, qui comprend environ 70% des personnes souffrant de la faim), du gaspillage alimentaire (30% des quantités produites à l'échelle mondiale sont gaspillées selon la FAO) et de l'accaparement de surfaces agricoles au bénéfice des agrocarburants et du bétail (pour la production de fourrage et pour l'élevage).

Les lobbies et les multinationales vendent une agriculture soi-disant intelligente (smart agriculture en anglais) : robotisée, chimique, biotechnologique et spécialisée. Elle n'a pourtant pas pour effet de nourrir celles et ceux qui meurent de faim, mais de rendre les producteur-ice-s encore plus dépendant-e-s aux multinationales agroalimentaires. Outre leurs impacts sur la santé et l'environnement, ces technologies accélèrent l'endettement et la disparition des paysan-ne-s.

Aussi, considérer les aliments comme une simple marchandise devant être soumise au libre-marché est une des principales causes de l'appauvrissement du monde paysan et de notre biodiversité. Tant au Nord qu'au Sud, la mise en concurrence des agriculteur-ice-s favorise les grosses exploitations au détriment des paysan-ne-s, qui subissent de plein fouet les conséquences désastreuses de ce modèle : baisse des revenus, perte d'emploi, disparition des fermes, endettement massif, spéculation sur les terres agricoles et sur les denrées alimentaires, etc. Depuis 30 ans, la Belgique a perdu 63% de ses fermes, soit 43 chaque semaine. Ce sont surtout les petites exploitations qui sont touchées.

Des marchands de mort peints en vert

L'agriculture des machines, de la chimie et des transports internationaux ne peut se passer des énergies fossiles. Pourtant, Syngenta se présente comme un champion de l'environnement. Lors de l'édition 2016 du FFA, des abeilles en peluche étaient distribuées pour vanter des initiatives aux résultats obscurs. L'entreprise organisatrice voulait probablement faire oublier qu'elle déploie d'intenses efforts contre l'interdiction des néonicotinoïdes, pourtant pointés du doigt par la communauté scientifique pour ses conséquences désastreuses sur les pollinisateurs naturels comme les abeilles et les bourdons. Sur son site web, cette entreprise déclare que s'opposer à l'utilisation d'OGM, d'engrais chimiques et de pesticides revient à utiliser plus d'eau et de terre, prouvant sa mauvaise foi en feignant d'ignorer les solutions qui font déjà leurs preuves.

Des solutions existent : agroécologie et souveraineté alimentaire

L'agriculture que l'agrobusiness nous propose n'a rien de nouveau. Elle ne fait que poursuivre la logique qui a amené la destruction de nos sols, la détérioration de la biodiversité, la pollution de nos eaux et la disparition de nos fermes. La vraie agriculture intelligente, l'agriculture du futur, est celle qui s'inspire des écosystèmes naturels. Une publication du rapporteur spécial sur le droit à l'alimentation de l'ONU précise que l'agroécologie pourrait doubler les productions en 10 ans, atténuer le changement climatique, protéger l'eau et créer de nouveaux emplois dans le secteur rural. Plutôt que de soumettre les denrées agricoles au libre marché et aux diktats de l'agrobusiness, ce sont les peuples qui doivent définir leurs systèmes agricoles et alimentaires, pour disposer d'une alimentation saine, adaptée à leurs besoins, et produite localement et de manière durable. Voilà pourquoi nous estimons qu'il est indispensable de miser sur la souveraineté alimentaire. Pas plus que nous ne voulons que des marchands d'armes se chargent de la paix, nous ne voulons que des marchands de poison se chargent de notre alimentation. Leur intérêt n'est que financier. Leur agriculture entraîne la mort des paysan-ne-s, des mangeurs et de l'environnement. Elle représente le passé. Nous voulons porter un message clair aux décideurs politiques européens et internationaux, qui doivent mettre fin à l'influence des intérêts privés de l'agrobusiness et doivent prendre leurs responsabilités pour opérer la transition agroécologique. Nous appelons un maximum d'organisations et de mouvements à signer cet appel et à nous rejoindre le 28 mars

Pour notre futur, mobilisons-nous !

Infos pratiques :
Un rassemblement est organisé le 28 mars 2017, de 12h30 à 13h30, au Mont des Arts, face au square.
Au programme : prises de parole, buffet paysan, action symbolique.

Premiers signataires : FUGEA MAP FIAN Belgium CNCD-11.11.11 Rencontre des Continents Début des Haricots Quinoa Réseau des GASAP Association 21 Les amis de la terre CEO CADTM Les Brigades d'Action Paysanne SCI - Projets Internationaux

le mardi 28 mars 2017